Savigny-sur-Orge – Le pont de la Brasserie sur l’Orge

Savigny-sur-Orge – le pont de la Brasserie sur l’Orge – Collection Trouillet – le photographe de l’époque s’est positionné au beau milieu de la route pour immortaliser ces huit femmes qui devaient certainement travailler à la blanchisserie installée non loin de la brasserie sur les bords de l’Orge. Difficile d’imaginer aujourd’hui que l’eau de l’Orge à la belle époque était très utilisée par les blanchisseries et par la brasserie. L’Orge à Savigny a alimenté en énergie jusqu’en 1813 le moulin Joppelin situé sur le domaine du château appartenant au maréchal Davout, ensuite le moulin d’Eckmühl qui deviendra par la suite la brasserie de la Flèche d’Or appartenant à M. Paul Briére. En 1889, l’établissement était considéré comme un modèle du genre et des mieux installés des environs de Paris avec un outillage dernier modèle comme le système Pixarry adopté par les plus grandes brasseries françaises. Malgré toutes ces technologies modernes, la brasserie fera faillite en 1891 et les 10 800 m2 de la brasserie et l’entrepôt à Paris ainsi que tout le matériel industriel seront mis en vente aux enchères pour un prix de départ de 111,100 Francs. En 1909, elle portera le nom de la flèche d’or et du Griffon et en 1925, elle sera la propriété de M. Prudhon & Cie. Après de très nombreuses péripéties et la vente des bâtiments en 1928, la ville de Savigny-sur-Orge, Viry-Châtillon et Morsang vont se mobiliser contre le futur projet de voir l’ancienne brasserie être transformée en une fabrique de nitrates métalliques et la mise en marche d’appareils de réfrigération par l’anhydrique sulfureux. La brasserie se verra quand même transformée en 1930 en une entreprise de peinture et sera démolie en 1967 pour être remplacée par un ensemble immobilier.

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Savigny sur Orge – Rue de l’égalité sous le Pont du Chemin de Fer d’Hier à Aujourd’hui

Savigny-sur-orge – Rue de l’égalité sous le Pont du Chemin de Fer – Éditions de l’Orge A. Thévenet – Nous voici dans les années 1910 à l’angle de la rue de l’égalité et de la rue de la Martinière. À cette époque, l’endroit était calme et le passage à pied sous le tunnel était monnaie courante pour de nombreux Saviniens et Saviniennes. Il faut dire que les attelages, tombereaux et automobiles qui passaient sous le pont étaient peu nombreux. Il serait périlleux aujourd’hui d’essayer de faire la même chose surtout avec un enfant dans les bras. Pour les amateurs de voiries, on peut constater l’état de la route qui après de gros orages se couvrait de boue, la même chose se produisait dans la cote de la gare (Avenue Charles-de-Gaulle). Il y a plus de trente ans un très vieux monsieur de Savigny m’a raconté qu’après des violents orages de nombreux Saviniens descendaient à la gare en bottes, chaussures de ville à la main qu’ils chaussaient arrivés à la gare. Les bottes étaient ensuite déposées dans de simples casiers en bois installés devant la gare, bottes qu’ils récupéraient le soir pour remonter la cote. Je me rappelle de lui avoir demandé si personne ne s’était amusé un jour de lui voler ses bottes dans la journée, à ma question le vieux monsieur a redressé sa tête et avec de grands yeux écarquillés m’a simplement répondu… Non jamais, et pour quoi faire… ! … Et oui pourquoi irait-on voler des bottes à des gens qui partaient travailler… Sans vouloir polémiquer, mais je me demande simplement combien de temps resterait une paire de bottes dans les casiers aujourd’hui à la gare. ?
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